Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
pasc
6 octobre 2006

CARTE POSTALE

CARTE POSTALE de L'ETE 2006 = 10 ans déjà  ou comment faire de sa  vie  une oeuvre d'art .
2006 = l'été de la bergeronnette , de la piscine et de GINDOU .
-1996 , retour du CAMBODGE : Badette nous écrit « Venez pour le 15  AOUT , on vous aime , on vous pense . »   On ne savait pas à  l'époque que cette petite phrase allait changer un tant soit peu  notre vie de baroudeurs-voyageurs devant l'éternel .
10 ans du LOT , les BEAUCOUSIN arrivent les bras chargés de  cabécous et de bonnes bouteilles ; on attend L & B pendant 2 h  (  JOHN s'impatiente ) à cause de la perfide Albion qui ne communique  avec nous désormais que via les avocats .
Visionnons : LES  STATUES MEURENT AUSSI  d' A. RESNAIS et CHRIS  MARKER  en vue d'une émission FRCE- CULT sur le quai BRANLY .
W.E à ALBI
Festival d'ASSIER ,  MEDHI BECQUET y donne des cours de capoiera , il me reconnaît au bout  de plus de 25 ans dès lors j'ai des  velléités de prendre des cours avec lui à la rentrée !
Le 15 juillet , en plein festival , PAT se baigne dans la piscine  = 29 degrés ; cela ne se réitérera pas de sitôt - comment peut-on ne pas aimé l'eau !


18 juillet : fêter la St FREDERIC  me procure un vif plaisir .

Les entretiens de FIGEAC  philosophico- politiques  avec Monique  CANTO-SPERBER , A G SLAMA , Olivier MONGIN  portent sur la crise de notre société  ;  ratons l'entrevue  avec RAPHAEL ENTHOVEN. Aucun exposé probant mais quelle belle  initiative .

SARAH et NOUCHKA sont 2 belles filles   serviables ,  2 sirènes  . Elles s'entendent avec FRED qui adore les ados .

Le mois de juillet est silencieux et torride , j'en profite pour  lire sur la balancelle  l'oeuvre complète de DENIS GROZDANOVITCH ( TRAITE de la  DESINVOLTURE  , REVEURS et NAGEURS , Brefs aperçus sur l'éternel féminin ... ) avec lequel je me sens  complice , très proche comme de MICHEL ONFRAY ( hédoniste pas si crispé que cela )  , l'an passé . Cette  année ce dernier   traite des philosophes du 18ème , les ultras ,   loin de la doxa   enseignée  .

Il me reste des images très fortes des livres de DG : lui et sa femme seuls au monde , la nuit , dans l'AVEYRON , tels des gisants sous la pleine lune  ( ils nous ressemblent  , perdus dans ce vaste univers , 2 coeurs à l'unisson ) , EMILIE  construisant un édifice sur un chemin pierreux , une belle grand-mère qui ratiocine dans un sous -sol lugubre  , la mort d'êtres qui  nous sont chers et qui nous accompagnent , fidèles ; une échappée au petit matin par le soupirail et la rencontre d'un balayeur noir ... une " folle au fusil " et sans lunettes noires pour qui il empilera  des stères de bois et sera récompensé d'une omelette aux herbes magiques ...pleins de gens hétéroclites croqués avec bonheur et humour .

Réalité ou fiction cet homme qui se fait enterrer dans une grotte ornée ?????

Il a une très belle écriture ( mon dieu que je suis jalouse ) , droite , profonde  , empreinte d'auto-dérision ... mieux vaut ne pas être trop belle pour séduire notre écrivain !

Je lisais lentement pour déguster , savourer et plus j'atteignais la fin du bouquin plus je ralentissais ,freinais des 4 fers .  Son mot préféré = placide ! 

Sa musique était la mienne , j'aime le regard qu'il porte sur le monde , un regard perçant , affectueux et libre  .

CLAUDEL  me tombe des mains  alors que ST JOHN PERSE est une révélation   pour qui  aspire à l'infini. AKINORA ...bof

Il fait 35 degrés à l'ombre à 10 H du matin , la guerre au LIBAN  fait rage .

Je passe mon temps à  barboter  dans ma piscine de NIKI de ST  PHALLE , les hirondelles s'amusent à faire  des piqués sans souci  de ma présence , au loin les moutons . Dès notre arrivée ( nous  commençons par ouvrir  les volets comme dans  SOUS LE SABLE  ) je m'aperçois qu' une  bergeronnette a fait son nid entre la fenêtre et le volet, 4 oeufs  vert-pâle, vert d'eau , s'y blottissent   . Au bout de 3 jours elle  nous demande expressément par une danse des plus mystérieuses , de  fermer le volet pour couver ;  pour ce faire elle  donne des coups  de becs à la verticale de l'autre  carreau , affolée .
A 5 H un  matin  , elle chante , côté chambre cette fois , je  cours voir pieds nus = les oisillons sont nés !
A partir de ce jour lorsque nous prenons nos repas sur la terrasse  , elle se poste sur le prunier , un vermisseau au bec et nous
intime l'ordre d'interrompre nos agapes toutes les 5mn  pour   nourrir ses rejetons , ce que nous faisons .
3 semaines passent  elle revient  pousser de nouveaux piaillements  côté chambre : ils se sont envolés : un beau langage en vérité ;  un langage et un moment de grâce offerts par mon père .
le lendemain  elle me fixe longuement  pour me signifier  que  quelque chose ne va pas : effectivement le plus gros de ses petits
est coincé  entre nid et volet il faut donc que je l'ouvre  .j'obtempère  mais ce gros bêta ne sait pas voler , je le pose sur
le muret le plus  proche - ADIEU -
Pendant les 3 jours qui suivent je ressens  un grand vide .

PAT joue de la guitare avec PATRICK et MARYLENE de DINAN-

NOUGARO dessinait .

Je récupère toutes sortes de graines pour l'an prochain : tomates  cerises , courgettes , poivrons , aubergines , potirons ,melons.

SOLAL , le dernier des FALSATA est né . Albert COHEN n'a plus qu'à  bien  se tenir .
MAURIAC éclate de rire à la mort de CAMUS : il me dégoûte .


Tous les mardis à FIGEAC , spectacles gratuits . On découvre KORAT  et CHANTABOUN  , des rouennaises !

CATON -CATEIX . et avec les  tout-petits  , à l'église ST SAUVEUR  une chorale cosaque qui  entonne des chants liturgiques orthodoxes russes et grecs du 14ème  siècle   fort appréciés de LEO ( 8 ans )  et MANON ( 3 ans ) qui s'y connaissent en  ouverture d'esprit .

Apéro dinatoire  au POUZAT , je me chicore avec LUCIO qui a le  malheur de commencer une phrase par «  parmi les profs il y a de  sacrés cons  » ; Françoise commente : «  avec PASC  c'est :  Touche  pas à mon prof   ».


Soirée chez les BAILLON -  mon film a fait sensation à SANSSES  :  merci les copains ! belle ambiance - Patrice Krupka l'achète : je  vais être  riche et célèbre ! Les chauve-souris se baladent devant  l'écran . FRED est adopté par tous .  Bon baby-sitter il se  laisse pincer le nez et tirer les oreilles . On l'a échappé  belle  tous les 2 !

Il est nommé en poste fixe à NEUILLY . BRRRRRRRRRRRRRR
" Garder la bonne distance = comme les hérissons : pas trop prés car  on se pique ; pas trop loin car on a froid .  "


JULIETTE  est la déesse de MARINO , lorsqu'elles partent ,  MANON  leur lance un tonitruant  : «  Salut les jumelles !  » 
On lui fait écouter VIVALDI , dès lors  elle demande pour toutes  musiques classiques entendues quelle saison c'est  .


PAT est aérien , actif , proche du minéral et scientifique ; MOI   je suis contemplative , aquatique , proche du  végétal  et
littéraire  . Il s'est coltiné un nombre incalculable de brouettes  de pierres . Entre nous c'est un ballet, un tissage savant de simplicité , entrelacs aussi simple qu'un dessin géométrique sur  une poterie préhistorique .


Quand PAT ne se rase pas Manon lui dit qu'il sent le poney ,  lorsqu'il le fait elle l'appelle papa !

Festival de THEATRE de FIGEAC ;  bonne nouvelle : MARX est  revenu parmi nous . Marcel MARECHAL  a interprété un  FALSTAFF qui  n'a rien perdu de sa vis comica , HUSTER nous a fait fuir FRED et  moi - son SACHA GUITRY sentait le renfermé - LEO FERRE nous fait  toujours vibrer , RIMBAUD  n'a pas vraiment su se faire entendre .

J'ai découvert le théâtre à 17 ans avec Pierre FRESNAY  dans LE  NEVEU de RAMEAU .

On déclamait ma mère et moi  MUSSET dans la salle  de bains  .

Camille vient nous voir en vélo de BELINAC ( bac mention tb + 19  en philo ! )

Catherine  se prend pour une danseuse , elle fait le grand écart sur les trottoirs de FIGEAC afin de se  la  couler  douce à bouquiner tranquiloss ( 25 livres lus en un mois  )  dans un fauteuil
tout l'été . Pas de BOLLYWOOD !

Festival de GINDOU :  que de rencontres :    Henri AGEL ( BRRRRRRRR),  IOSSELIANI ( JARDINS en AUTOMNE ), Pierre CARLES ( DANGER TRAVAIL ) avec lequel nous passons la journée ( pas facile d'accès ) Fred COLIN  ,  HELENA  yougoslave très originale ,  elle a un fils tout blond  de 8 ans et  qui s'appelle LEO !!!!

J'ai adoré LES FAVORIS de la LUNE , BRI aussi ; et depuis GINDOU :  VOLEM RIEN FOUTRE AL  PAIS !

DECROISSANCE= «  marchés : plus  saisonnier, plus local , plus végétal ;

                                 transports : moins souvent  ,  moins vite , moins loin  » .

ERIC s'endort dans le cocon  douillet des salles obscures ..


SYLVIE , céramiste ,  se pose toujours des questions essentielles .

On s'est rapprochés des MAIZY ( les Maizouille comme les appelle  SYLVIE ), des BONNAN. On n'est pas loin d'appartenir à une nouvelle communauté , il en aura fallu du temps !

BRI était heureuse cet été , CATHERINE est toujours joyeuse ,  espiègle , généreuse , volubile . JEAN-CLAUDE s'intéresse aux autres .

LEO croit que je suis ruinée ( «  en ruines » dit PAT qui n'en  perd pas une ), il  refuse une trousse de 20 centimes au vide- greniers de LIVERNON . Faire pipi souvent ,  le libère de ses  angoisses . Il  dit être content de rentrer à ROSNY mais en même  temps il  regrettera l'espace qui lui est donné dans le LOT.
Après  les bois partagés avec PAT «  c'est quand-même bien les  promenades entre  hommes  !  »
Notre maison s'appellerait LEOLIVIERS.

MANON ramasse dans sa boite des trésors : 1 noisette ,1 escargot  vide , un morceau de bolduc bleu , 3 plumes ,1 brin de lavande ,  des morceaux de « piquassiette  » , un découpage spiderman , 1  scarabée d'or sec  .

RAF, CED , LEO et MANON font un bain de minuit sous le ciel étoilé  . On s'était baigné aux étangs de PUY-BLANC le 1er soir de leur  arrivée dans le LOT , en 1997 , PINO nous éclairait .il faut que  les rites se perpétuent .

Le pêcher de VERO croule sous les pêches , c'est un pays béni pour  qui  veut bien se baisser à ramasser les fruits . Mon figuier est  trop sec .

Retour sur ROUEN après the last  baignade à 18 h : le record est  battu !

DAN- PASC


Ce pays d'où l'on vient, qui bruisse des lueurs  du vent au loin  des marées qui surgissent. Là où les hirondelles s'en viennent
boire, où s'en vont dormir les guêpes et les frelons .

Là-bas les bergeronnettes , dites hoche-queues par les esprits
malins , tissent leurs nids aux confins des volets . Tissage de   plumes , de mousse et de cheveux  d'argent .

Plus tard ils diront qu'ils ont vu les arbres pousser , l'herbe  sèche foulée aux pieds des  vignerons . Le sang du figuier aux
ramures fragiles .

Plus de foin dans la grange et partant plus de bois .
____________________________________________________________________________________________________________

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Publicité